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André DARRIGADE
Enfant de la terre, né au cœur des Landes, à Narrosse, devenu l'un plus des plus grands routiers-sprinters de tous les temps, André DARRIGADE débute sa carrière à l'US Dacquoise et fait brutalement irruption dans le monde du cyclisme à l'âge de 20 ans en remportant la grande finale de la "Médaille du Vél d'Hiv" à Paris face à l'immense champion de vitesse sur piste, plusieurs fois champion du Monde de la spécialité, l'Italien Antonio MASPÈS. Professionnel en 1951 sous la direction de Francis PÉLISSIER au sein de l'équipe "La Perle", André DARRIGADE achève sa carrière sportive en 1966 après avoir constitué sans interruption pendant huit ans (de 1954 à 1961) le pivot et le supplément d'âme de la légendaire équipe de France de cyclisme dirigée par Marcel BIDOT, après avoir été l'ami et le confident de Jacques ANQUETIL au sein de l'une des équipes professionnelles de cyclisme les plus complètes qui soient, la célèbre équipe "Helyett-Leroux", après avoir battu au sprint tous les plus grands de sa génération et de tous les temps : COPPI, BARTALI, MAGNI, VAN STEENBERGEN, VAN LOOY, KUBLER, BOBET,... Exceptionnel, le palmarès du "Lévrier des Landes" ne peut se décrire en quelques lignes. Champion de France en 1955 sur le célèbre circuit de l'Aulne à Châteaulin, battant sur ses terres et au sprint un Louison BOBET au sommet de sa gloire (champion du Monde en titre et vainqueur du Tour de France 1953, 1954, 1955) ; vainqueur du Tour de Lombardie en 1956, battant le "Campionissimo" Fausto COPPI au sprint, devant son public, au vélodrome de Milan ; vainqueur du Trophée Barrachi en 1956 (avec Rolf GRAF, 2ème en 1955 et 1958 associé à Jacques ANQUETL) ; vainqueur du Critérium National en 1959 ; champion du Monde en 1959 (quatre fois sur le podium : 1957, 1958, 1959 et 1960 et 4ème en 1963) ; vainqueur de 22 étapes du Tour de France, toutes gagnées au sprint (un record), en 14 participations (de 1953 à 1966), dont 5 fois vainqueur de la 1ère étape (un record), vainqueur au Parc des Princes (1957) et vainqueur à deux reprises du maillot vert (1959 et 1961) ; vainqueur de plusieurs étapes du Giro d'Italie, vainqueur de multiples critériums parmi les plus réputés, André DARRIGADE est entré dans l'histoire universelle du sport. Il vit aujourd'hui une retraite paisible à Biarritz, à quelques hectomètres de sa librairie et de la diffusion de presse dont il fit son métier à la fin de sa carrière sportive. André DARRIGADE appartenait à la race très noble des sprinters qui ne ménageaient jamais leurs efforts pour faire vivre la course. Il avait la générosité et le panache d'un seigneur . C'est l'un des plus grands routiers-sprinteurs de tous les temps ! « Prix Orange » du Tour de France 1956 récompensant le coureur à la conduite la plus chevaleresque, André DARRIGADE « était le capitaine qui charge à la tête de ses hommes, mais c'était aussi le Saint-Bernard secourant les vaincus ». Quel juste hommage de la part de Jean-Paul OLLIVIER, l'un des journalistes sportifs parmi les plus fins connaisseurs du monde du cyclisme ! Homme de cœur, « Prix Orange » à perpétuité, André DARRIGADE a accepté de parrainer La Béarn Cycl'Espoir . On ne pouvait imaginer plus bel hommage pour les malades touchés par la SLA et leurs familles, pour le personnel soignant, les médecins et les chercheurs ! Pour en savoir plus sur André Darrigade cliquez ici !
Marcel QUEHEILLE
Coureur cycliste professionnel pendant "l'âge d'or" du cyclisme, Marcel QUEHEILLE a participé à quatre Tours de France de 1957 à 1961 au sein de l'équipe régionale "Ouest-Sud-Ouest" dirigée par le Bayonnais Paul MAYE. D'origine soulétine, surnommé "Le diable de Sauguis" , il fut un excellent grimpeur, craint par les plus grands spécialistes de l'époque - et de tous les temps - comme Charly GAUL, Federico BAHAMONTÈS, Imerio MASSIGNAN, Gastone NENCINI... Cette qualité ne l'empêcha pas de remporter brillamment en 1959, échappé seul depuis la côte d'Urt, à une vingtaine de kilomètres de l'arrivée, l'étape BORDEAUX-BAYONNE, étape vouée au routier-sprinter landais d'exception, sociétaire de l'équipe de France de cyclisme et champion du Monde cette même année, le Dacquois André DARRIGADE. Marcel QUEHEILLE se distingua lors de sa première participation à La Grande Boucle, en 1957, le 14 juillet, en terminant second de l'étape BARCELONE - AX-LES-THERMES (220 km) derrière le Breton Jean BOURLES, vainqueur en solitaire. Lors de cette étape, lancé seul à la poursuite du Breton, il fut l'unique témoin visuel de la chute mortelle, dans les gorges du Rio Ter en Espagne, du journaliste de Radio-Luxembourg Alex VIROT et de son motard Jean WAGNER, alors que ces derniers venaient de le renseigner sur l'écart qui le séparait de l'homme de tête. "Puis à une cinquantaine de mètres devant moi, je vis la machine perdre l'équilibre sur les gravillons. Elle partit en zig-zag, le chauffeur tentant de la maîtriser; elle heurta une borne puis deux, puis disparut dans le vide. Je n'aperçus que deux jambes en l'air, et des souliers qui voltigeaient. Jamais de ma vie, je ne pourrai oublier cela..." déclarait-il à l'arrivée. Alex VIROT fut tué sur le coup et Jean WAGNER cessa de vivre dans l'ambulance qui l'amenait à la clinique de Ripoll. Marcel QUEHEILLE s'illustra également dans le Tour 1961, notamment lors de la 17ème étape, l'étape mythique LUCHON-PAU, jalonnée des redoutables cols de Peyresourde, Aspin, Tourmalet, Soulor et Aubisque. Surclassant largement le Luxembourgeois Charly GAUL dans les cols (qui termina 3ème de ce Tour remporté par Jacques ANQUETIL), échappé seul pendant plus de 100 km, il franchit en tête le Tourmalet. Rattrapé dans la descente de l'Aubisque au terme d'une chevauchée inoubliable, il termina 3ième à PAU et remporta cette année-là le Prix de la Super-Combativité, splendide récompense pour ce coureur particulièrement audacieux. Marcel QUEHEILLE n'a jamais quitté sa Soule natale ni son village de Sauguis tout près de Mauléon (64). Il a repris assidûment la pratique du sport cycliste lorsque la retraite a sonné. De santé particulièrement robuste, il parcourt toujours près de 12 000 km par an à vélo, n'hésitant pas notamment à grimper les cols basques parmi les plus durs. Témoin privilégié et infatigable du bel "âge d'or" du cyclisme, comme André DARRIGADE, ambassadeur particulièrement chaleureux et attachant de ce sport dont Jacques GODDET, fondateur de l'Equipe, disait "qu'il va chercher si loin les sentiments de l'être humain, Marcel QUEHEILLE parraine depuis sa création, en 2003, La Béarn Cycl'Espoir, et cela en montrant l'exemple : il a parcouru l'édition 2006 à près de 27 km/h de moyenne !
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